
Édition 2023
2ème édition du Prix du Directeur Financier Services Publics
Le Prix du Directeur Financier Services Publics récompense le Directeur Financier d’une administration centrale, d’un organisme public ou d’une collectivité territoriale pour la pertinence de ses méthodes de gestion et les résultats obtenus. Il récompense ses initiatives dynamiques et innovantes dans la mise en œuvre de concepts et d’outils de gestion modernes et performants.
Ce prix récompensera le candidat pour ses compétences dans le cadre d’un projet financier ou plus largement organisationnel (position fonctionnelle dans le cadre du projet) tel que (liste non exhaustive) :
• La modernisation des processus et des organisations de la fonction financière en environnement public
• La mise en place d’une cellule de contrôle de gestion ou d’aide au pilotage
• L’accompagnement dans l’amélioration de la performance publique de l’organisme
• L’amélioration de la performance des services comptables et budgétaires : qualité des SI, qualité comptable, appropriation par les décideurs
• La mise à disposition d’informations financières ouvertes, publiques et partagées : open-data, données et indicateurs financiers, publicité budgétaire
• Une finance publique responsable, durable et verte : démarche RSO/RSE, clause d’insertion/social/durable, green budgeting, gender budgeting
• Développement de projets digitaux innovants utilisant notamment l’Intelligence Artificielle
Un jury composé de professionnels issus des services publics mais aussi du privé ainsi que des partenaires privilégiés, choisis parmi les acteurs de la vie financière et économique révèlera le lauréat à l’occasion des Assises Nationales des Services Publics le jeudi 8 juin 2023 à la Cour des comptes.
Pour candidater, vous pouvez télécharger :
Le règlement du prix
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter Lisa Hulné, chargée de projet évènementiel : lisahulne@dfcg.asso.fr
Nominés 2023

Beaulieu Fabrice
Chef du service des achats et des finances - Secrétariat général des ministères économiques et financiers
Refonte de la démarche de maîtrise des risques des ministères économiques et financiers
Le projet engagé au sein des ministères économiques et financiers a consisté à renouveler en profondeur la démarche de maîtrise des risques. Une approche globale des risques a été adoptée, qu’ils soient financiers (budgétaires ou comptables) ou « métiers » ; l’identification des risques a obéi au principe de subsidiarité (les cartes des risques et plans d’actions établis au niveau des directions alimentent la carte et le plan d’action ministériels, par sélection des risques les plus significatifs) ; les outils ont été homogénéisés et simplifiés ; une gouvernance de haut niveau a été mise en place.
Les résultats de cette démarche sont tangibles : elle a permis une appropriation plus grande par les acteurs opérationnels et stratégiques ; une couverture plus large des risques ; une levée des principales observations précédemment formulées par la Cour des comptes.
Les travaux programmés en 2023 permettront de poursuivre la dynamique d’amélioration, à travers le développement de la traçabilité des contrôles, une carte des risques et un plan d’action ministériel plus accessibles pour les autorités politiques, et la réponse à deux enjeux définis comme prioritaires (la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics et la prévention des risques d’atteinte à la probité).

Bérard Paul
Directeur général adjoint, en charge des Finances - Région Ile-de-France
Conforter le statut de la Région Ile-de-France comme leader européen en matière de finances durables
Le projet visait à assurer un financement de la Région 100 % vert et responsable au travers d’un cadre des émissions obligataires innovant, strictement aligné aux meilleurs standards de la finance responsable.
En effet, la Région Ile-de-France se finance directement sur les marchés financiers internationaux (émissions obligataires). Depuis 2019, la Région s’est engagée à ne recourir exclusivement qu’à des financements verts et responsables. Désormais, le stock de dette est vert et responsable à 85 %. Ce stock atteindra 100 % en 2026. Le projet a consisté en la mise en place d’un nouveau cadre pour les émissions obligataires vertes, sociales et durables en 2021. Ce nouveau cadre d’émission obligataire est considéré par les parties prenantes et les certificateurs comme désormais le plus abouti en Europe pour une structure publique.

Charrier Evelyne
Directrice des Finances et de l'Evaluation - Région Bretagne
Revue de programmes – un outil de pilotage au service de l’efficience de la conduite des politiques publiques
C’est dans un contexte marqué par une succession de crises qui mettent en tension toutes les organisations, que la directrice générale des services propose à son arrivée fin 2021 une démarche de fond visant à questionner le fonctionnement de l’administration régionale à l’aune de 4 objectifs :
- Assurer la réussite de la mise en œuvre d’un projet de mandat au service de la Bretagne ;
- Améliorer la performance de l’action publique et amplifier l’approche usagée du service public ;
- Redéfinir les priorités dans un contexte de contraintes accrues sur les moyens ;
- Améliorer la qualité de vie au travail pour tous les agents.
Ces 4 cibles sont posées à un moment de raréfaction grandissante des marges de manœuvre financières des collectivités et de la nécessité de s’engager dans les investissements favorables aux transitions.
C’est dans ce cadre de référence qu’est lancé le projet de la revue des programmes avec des visées très opérationnelles permettant de répondre aux attentes posées en termes de performance de l’action publique et d’identification des marges de manœuvre des ressources financières et humaines pour prioriser les actions soutenables inscrites dans le projet de mandat.
Concrètement ce projet est décliné selon les actions suivantes :
- Mesurer les moyens humains et financiers mobilisés pour conduire les actions régionales ;
- Questionner la location des moyens à travers une grille d’analyse homogène ;
- Cohérence avec les priorités du mandat ;
- Qualité de l’expérience et de la relation usagée avec une visibilité effective de la région ;
- Solidarité territoriale ;
- Contribution aux transitions ;
In fine cette analyse multifactorielle contribue à identifier les zones d’arbitrage permettant d’optimiser les ressources humaines et financières afin de garantir la mise en œuvre des politiques publiques.

Hugerot Adrien
Directeur en charge des recettes, de la facturation et de la performance - CHRU de Nancy
La gestion financière et la facturation hospitalière reposent sur un nombre important de processus, souvent sécurisants et très cadrés, mais parfois également chronophages, voire redondants. Cette situation peut entrainer chez les agents en charge de ces processus une lassitude pouvant conduire à des erreurs (par diminution de la vigilance après répétition de la même tâche) et/ou à des souhaits de mobilités (vers des missions plus stimulantes).
Le projet mis en œuvre au CHRU de Nancy a conduit à automatiser par assistance robotique 4 processus chronophages et à faible valeur ajoutée réalisés jusqu’alors par les agents de la direction de la facturation qui en avaient la charge.
L’objectif poursuivi était double : sécuriser les processus d’une part et recentrer les agents concernés sur des tâches à plus forte valeur ajoutée d’autre part, afin de redonner du sens à leurs fonctions dans une logique d’amélioration de la qualité de vie au travail.
La concrétisation du projet a nécessité de déterminer les processus qui pouvaient être automatisés, de prioriser ceux qui devaient l’être en fonction du retour sur investissement, d’en lister précisément chaque étape et tâche, de créer les automates et enfin de les déployer au sein de la DFAC, en adaptant les organisations humaines en conséquence.
Après plusieurs mois de mise en œuvre, les bénéfices du projet sont multiples : sécurisation et fiabilisation des informations patient traitées par la DFAC ; amélioration de la qualité de vie au travail des agents ; recettes nouvelles pour l’établissement.

Leonardi Camille
Chef des services financiers et agent comptable - INTEFP
L’organisation d’un exercice de supervision dans le cadre de l’appropriation de la maîtrise des risques financiers par les équipes de l’INTEFP
La mise en œuvre de la politique de maîtrise des risques financiers dans un établissement public est avant tout une question relevant du département Finances, partagée par la direction et les instances de gouvernance de manière périodique.
Depuis 4 ans, le projet est d’étendre la sphère de résonance de cette politique à l’ensemble des services et des échelons d’intervention, des secrétaires des services pédagogiques aux membres du CODIR, afin de lui donner plus de sens et de la rendre plus accessible.
En décembre 2019 il a été décidé d’organiser un exercice de supervision dans le cadre de l’appropriation de la maîtrise des risques financiers par les équipes de l’INTEFP.
La réalisation de cet exercice de supervision est un projet en tant que tel qui s’inscrit pleinement dans l’objectif plus large.
Le changement de régime de responsabilité des gestionnaires publics donne encore davantage de poids à ce projet.

Mammosser Claude
Directeur adjoint des finances en charge du budget - Ville de Strasbourg
Le budgétisation sensible au genre
Le projet de budgétisation sensible au genre (abrégée par BSG) vise à intégrer la perspective de genre dans tout le cycle budgétaire pour analyser l’impact différencié des dépenses et des recettes des budgets publics sur l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de la vie d’un territoire.
L’innovation principale dans ce projet consiste à re-questionner les politiques publiques en terme de genre. Dans les directions financières, nous avons l’habitude de raisonner de manière analytique, en terme de politiques publiques, de territoires. Mais raisonner en terme d’impact de genre dans les politiques est une innovation car c’est pour l’instant un angle mort des dépenses liées aux politiques publiques locales.
L’innovation est non seulement dans les intentions mais essentiellement dans des actes concrets de mise en œuvre des politiques publiques.
Définition du Conseil de l’Europe :
« L’intégration d’une perspective de genre dans le processus budgétaire est une application de l’approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le processus budgétaire. Cela implique une évaluation des budgets existants avec une perspective de genre à tous les niveaux du processus budgétaire ainsi qu’une restructuration des revenus et dépenses dans le but de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes »

Perriolat Françoise
Directrice Financière - Institut Pasteur
Pilotage des projets d’investissements technologiques et immobiliers
La vision de la fonction finance de l’Institut Pasteur doit permettre de servir l’intérêt général. Dans un contexte où les investissements sont de plus en plus stratégiques pour les activités de recherche, le pilotage et le suivi des projets d’investissements est majeur.
Pour cela, la DAF a distingué deux types d’investissement pour lesquels des projets de transformation du pilotage et une réévaluation complète des processus et des pratiques ont été mis en place :
– L’investissement technologique : la recherche scientifique est une activité consommatrice d’investissements en technologies avec un taux de renouvellement élevé qu’il faut maitriser et anticiper
– L’investissement bâtimentaire : la nécessité d’augmenter les capacités de recherche en France à l’Institut Pasteur implique la nécessité d’augmenter les capacités d’hébergement et d’accueil des plateaux technologiques et des nouvelles équipes.
La qualité des infrastructures est déterminante pour attirer et retenir les équipes scientifiques dans un environnement international compétitif.
La responsabilité de la Direction Financière est de fournir de l’information fiable et qualifiée, de projeter les besoins en investissements, d’évaluer les risques ; la digitalisation des flux, les projections de coûts à terminaison et la mise en place de gouvernance transverse des projets sont essentielles pour notamment assurer le suivi des chantiers dans un contexte inflationniste.
Ce pilotage à moyen/ long terme des investissements permet également de calibrer les besoins de financement et de construire un plan de financement à 10 ans.
Jury 2023
Président du Jury :

Christian Charpy
Président de la quatrième chambre, Cour des comptes
Membres du Jury :

Damien Abreu
Délégué Général, DFCG

Philippe Baron
Vice-Président du groupe Services Publics, DFCG

Héléne Barrios
Vice-Présidente Secteur Public, CGI

Dorothée Belle
Associée Secteur Public, EY Consulting

Agnes Chauvel
Directrice Finances, Evaluation & Europe, Département des Yvelines

Régine Diyani
Ex-Directrice, AIFE

Raphaëlle Éloy
Conseiller référendaire, Cour des comptes & Rapporteur général adjoint, Haut Conseil des finances publiques

Diane Girard
Directrice des Finances, Département des Alpes Maritimes

Emmanuel Laurent
Directeur - Direction Centrale Trésorerie Banque Financement Investissement, Urssaf Caisse Nationale

David Mérigonde
Directeur Senior Division Public, Michael Page

Jacques Rapoport
Président du groupe Services Publics, DFCG

Denis Rebeyrat
Directeur Département Pilotage financier, Business France
En partenariat avec :


